Présentation de L’Atelier Martial des Armes de Noi Gia Dao Toulouse
e but de cet atelier est d’entrer dans une démarche d’étude de l’assaut libre (ou combat maitrisé) avec des armes traditionnelles (comme l’épée, le sabre, le couteau, et le bâton) de tous types de provenances, occidentales comme orientales. Dans cet atelier nous travaillons aussi l’assaut à mains nues.
Pour clarifier les termes, nous ne disons pas un combat d’armes, dont le but serait la mise hors combat, nous disons plutôt un assaut d’armes, qui suggère que les impacts de touche soient
parfaitement maîtrisés.
Pour pratiquer l’assaut libre à partir de techniques d’armes traditionnelles, nous partons d’une pratique spécifique à l’assaut avec comme arme de base la canne de combat pour les armes à une main,
le bâton de combat pour les armes longues à deux mains, la dague à une main pour les armes très courtes, le bâton court à deux mains (plus long et plus lourd qu’une canne) et la pratique à mains
nues. Quelques-unes de ces armes (canne et bâton) sont d’ailleurs considérées comme traditionnelles en occident.
Ce qui est génial, c’est que la pratique de tous ces types d’armes traditionnelles est issue de principes fondamentaux communs que l’on va retrouver dans une arme de base comme la canne de
combat.
Ces principes sont la phase « d’armer » préparatoire au déploiement de l’attaque, l’utilisation du principe d’inertie ou du poids de l’arme dans les mouvements, l’obligation de défendre ou d’esquiver avant de riposter, baisser son centre de gravité pour les attaques basses sans se déséquilibrer, et pour finir enchaîner les actions avec vitesse et fluidité pour permettre de construire à un moment donné l’ouverture d’une cible adverse pour toucher.
Ces principes donnent un grand avantage pédagogique en assaut du fait de la clarté et de la précision des cibles autorisées (tête, buste, bas de la jambe), ou de la clarté des trajectoires des
techniques offensives qui sont alors bien identifiées par le défenseur.
La richesse d’une discipline de combat comme la canne ou comme d’autres pratiques d’escrimes, vient du développement des diverses capacités perceptives, physiques, techniques et tactiques propre à
l’assaut libre.
Le deuxième type de richesse vient de l’assaut même. La situation de confrontation libre apprend à gérer la pression adverse qui provoque un vécu et des émotions authentiques.
La liberté d’expression, que ce soit dans les déplacements ou les enchaînements des techniques d'attaque et de défense, apporte un aspect souvent jubilatoire à l’assaut libre.
Les déplacements tactiques variés comme les décalages, les esquives, les sauts, les voltes (mouvements d'esquives/ripostes tournants), les feintes, et autres geste acrobatiques étonnants font partie intégrante des assauts; ils gardent comme finalité première la touche adverse tout en autorisant une liberté de mouvement permettant à chaque pratiquant d'acquérir son propre style.
L’AMA va donc partir des divers principes hautement pédagogiques mis au point dans la pratique de la canne de combat pour permettre une adaptation à l’assaut libre, sans dénaturer les techniques
d’armes de chaque différentes traditions. Ces techniques traditionnelles seront simplement clarifiées grâce à des cibles précises à atteindre, grâce à la réalisation maîtrisée des phases
« d’armer » et aux trajectoires d’attaque et de défense connues et reconnues pendant l’assaut. Le développement tactique et stratégique du combat avec armes se renforce avec
l’expérience acquise dans les assauts.
Pour finir, le premier but de cet atelier est l’étude tactique et stratégique de l’assaut à travers des armes traditionnelles. Le deuxième but, pas moins important, se réfère aux composantes
émotionnelles et artistiques. Pratiquer de manière vertueuse, conviviale et bienveillante, sans chercher à renforcer son égo permettra très certainement le développement progressif d’une expression
et d’une créativité personnelle favorisant une certaine maitrise de soi malgré la pression vécue au cours d’un assaut libre.
En d’autres termes gagner ou perdre ne compte pas, seul compte la motivation à s’entrainer pour approfondir son vécu de l’assaut, pour progresser et rester libre et heureux de pratiquer.